Road trip au Nouveau-Brunswick

Le Rivage Acadien : de Shédiac à Miramichi

J’ai commencé ce road trip au Nouveau-Brunswick en arrivant depuis l’île du Prince Édouard, en empruntant le célèbre pont de la Confédération.

Ce pont impressionnant traverse le détroit de Northumberland sur la côte est du Canada. Avec ses 12,9 km de long, il détient un record : c’est le plus long pont au monde construit au-dessus d’une étendue maritime prise par les glaces.

Une traversée aussi spectaculaire que symbolique, puisqu’elle marque la transition vers une nouvelle province et de nouvelles découvertes.

🦞 Shédiac et ma peur peu commune…

J’ai séjourné 3 jours à Rexton, un point de chute idéal situé à proximité de la dune de Bouctouche et du parc national de Kouchibouguac.

Mais en arrivant au Nouveau-Brunswick, il y a un arrêt incontournable à ne pas manquer : le homard géant de Shédiac. Symbole des provinces maritimes réputées pour leur homard, cette sculpture géante est le spot parfait pour une photo souvenir (oui, même pour moi…).

Et pourtant… je suis phobique des crabes et des homards. Une peur un peu particulière, j’en conviens, mais qui remonte à l’enfance. Un jour, un crabe m’a pincée (merci à la personne qui avait trouvé ça drôle…). Depuis, rien à faire, je ne peux pas les approcher sans frissonner.

Mais ce voyage a été l’occasion de dépasser un peu ma peur et même de goûter au homard. Pas entier bien sûr – hors de question d’avoir la bête dans l’assiette – mais j’ai testé la fameuse guédille au homard, une spécialité locale. Qu’est-ce que c’est ? Un sandwich garni uniquement de chair de homard, et c’est tellement délicieux !

🌊 Promenade à la dune de Bouctouche

En remontant vers mon hébergement à Rexton, je me suis arrêtée pour une balade à la dune de Bouctouche. Cette dune spectaculaire s’étire sur près de 12 km le long du littoral.

On peut s’y promener sur un long chemin en bois qui serpente entre mer et végétation, ou bien marcher directement sur la plage, les pieds dans le sable, à l’écoute des vagues et du vent. C’est aussi un lieu idéal pour l’observation des oiseaux.

Ce jour-là, le ciel était couvert, chargé de nuages gris. Mais loin de gâcher la visite, ça donnait une atmosphère encore plus envoûtante au paysage. J’ai toujours aimé les ciels qui ont du caractère, ceux qui racontent quelque chose.

Le Parc National de Kouchibouguac

🌿 Kouchibouguac, un nom qui fait voyager

Kouchibouguac, rien que le nom intrigue, n’est-ce pas ? Il vient de la langue mi’kmaq, peuple autochtone qui habite cette région depuis des siècles. Il signifie « rivière aux longues marées », une belle image qui colle parfaitement à l’atmosphère paisible et naturelle du parc.

Le parc national de Kouchibouguac offre une multitude de sentiers, entre forêts, marais, plages et rivières. J’ai pris le temps de faire quelques boucles de randonnée au fil de la journée, mais c’est à la passerelle de la plage Kellys que je me suis vraiment attardée. Le lieu invite à ralentir, à observer, à respirer. Le contraste entre le ciel, la mer, les herbes hautes… tout y est apaisant.

🏡 Une pause bienvenue à Rexton

Direction Rexton pour rejoindre mon Airbnb. J’y ai rencontré William et Vivianne, un couple adorable qui m’a immédiatement fait sentir comme à la maison. Après plus de dix jours sur les routes, je ne pouvais pas rêver mieux. Ce genre de rencontre qui fait du bien au cœur.

Le lendemain, j’avais prévu une visite incontournable, mais mauvaise surprise : c’était fermé. Les joies (et les imprévus) des voyages hors saison. J’ai décidé de transformer cette déconvenue en moment de repos. Lecture tranquille dans ma chambre, et je dois dire que leur lit était le plus confortable du monde. J’en rêve encore !

Touchés par ma déception, William et Vivianne ont pris les choses en main. Quelques coups de fil plus tard, ils m’ont proposé une visite inattendue : la première église catholique construite en forme de tipi, située sur une réserve autochtone proche. Et pour couronner le tout, j’ai eu la chance d’être accompagnée de William et de l’un des chefs de la réserve. Un moment fort, unique, imprévu, comme je les aime.

Après la visite, William m’a donné quelques indications pour aller découvrir un coin en bord de mer qui aurait inspiré les tableaux accrochés dans leur maison. Une belle balade pour clore cette journée toute en douceur.

Ces instants me rappellent pourquoi j’aime dormir chez l’habitant. On ne vit pas seulement un voyage, on crée des liens, on est surpris, touché.

Et ce n’est pas la première fois que cela m’arrive. Deux ans plus tôt, lors de mon premier voyage au Canada, j’étais aussi arrivée à bout de forces. Je dormais chez une maman et sa fille, seules hôtes du soir. Elles m’ont invité à dîner, comme si j’étais l’une des leurs. On a partagé un bon repas, puis regardé un match de hockey ensemble. Une soirée simple mais précieuse. Une soirée qui avait le goût de chez moi.

🚗 En route vers le nord de la province

Après trois nuits passées à Rexton, il est temps de reprendre la route. Je quitte mes hôtes, William et Vivianne, le cœur un peu serré mais avec le sourire. Ces moments partagés font partie des plus belles surprises du voyage.

Je prends la direction de la pointe nord du Nouveau-Brunswick, en passant par Tracadie-Sheila, avec en ligne de mire Caraquet, puis les îles Lamèque et Miscou.

Mais avant ça, sur les bons conseils de mes hôtes, je fais un détour par le Metepenagiag Heritage Park, situé près de Miramichi. Ce centre d’interprétation offre une immersion dans l’univers des Mi’kmaq, peuple autochtone présent dans la région depuis des millénaires.

Le musée est magnifiquement aménagé, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. On y découvre l’histoire, les traditions, l’art et le mode de vie ancestral des Mi’kmaq. C’est un lieu paisible et enrichissant, à ne pas manquer si la culture autochtone vous intéresse. Une belle façon de mieux comprendre les racines de cette région.

🏝️ Escale à l’île aux Foins et arrivée à Caraquet

En remontant vers Caraquet, je fais une halte sur la charmante île aux Foins. C’est un petit détour qui vaut le coup d’œil, surtout pour son joli phare aux couleurs de l’Acadie. Rouge, bleu, jaune, blanc… il se dresse fièrement face à la mer, comme un symbole de l’identité acadienne. (📸 Vous trouverez les deux premières photos ci-dessous.)

Puis, direction Caraquet, où je prends le temps de me balader tranquillement le long du port. L’ambiance est paisible, et ça fait du bien de simplement flâner après quelques jours bien remplis.

Et comme toute bonne pause se doit d’être gourmande, je m’arrête dans une fromagerie locale pour une dégustation. Parce que le fromage, c’est la vie, non ?

🎨 Une église pas comme les autres à Lamèque

Je poursuis ensuite vers l’île de Lamèque, où je fais une halte que j’attendais avec impatience : la visite de l’église Sainte-Cécile, aussi surnommée l’église bonbon. Et je dois dire que le surnom est plus que justifié.

Cette église est tout sauf classique. En 1968, le prêtre de l’époque, un peu visionnaire — ou carrément artiste, c’est selon — décide de tout repeindre avec l’aide de deux étudiants. Résultat : un festival de couleurs à l’intérieur. Des formes géométriques, des teintes vives, une ambiance presque psychédélique. On est loin des églises traditionnelles, et c’est justement ce qui fait tout son charme. Une église surprenante, originale, qui vaut vraiment le détour.

🌲 Miscou : nature sauvage et sapin inattendu

J’ai ensuite pris la route vers l’île de Miscou, tout au nord du Nouveau-Brunswick, jusqu’à son phare emblématique. La route en elle-même est déjà une belle aventure, avec des paysages qui deviennent de plus en plus sauvages à mesure qu’on s’éloigne de la civilisation.

Une fois sur place, j’ai exploré plusieurs sentiers, certains traversant des tourbières aux couleurs étonnantes, d’autres longeant des plages paisibles, balayées par le vent. L’atmosphère y est calme, presque hors du temps.

Et puis, au détour d’un chemin… surprise ! Je tombe sur un sapin de Noël entièrement fabriqué avec des caisses de pêche. Typique, local, inattendu et tellement charmant. Ce genre de petit clin d’œil artistique me fait toujours sourire — c’est ce genre de détails qui rend un endroit inoubliable.

Suite à cela, je suis partie vers Moncton et la baie de Fundy.

Je vous invite à lire mes articles sur le street art à Moncton et sur Fundy et ses alentours.

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Roadtrip NB

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