
Kelowna
Je suis arrivée à Kelowna depuis la ville de Revelstoke, en chaussures de rando pas très propres et en pantalon cargo. Il avait plu les quatre jours précédents à Revelstoke, et il faisait plutôt frais… alors qu’à Kelowna, il faisait 28 °C. Autant dire que je ne me sentais pas vraiment en phase avec l’ambiance de la ville.
Kelowna était pour moi une simple ville-étape avant de rejoindre Vancouver. La promenade le long du port est agréable, mais le coin dégage une atmosphère assez bourgeoise. Entre les bâtiments clinquants et les yachts, j’ai eu l’impression d’être propulsée dans un décor façon Disney. Pour tout vous dire, je ne me sentais pas très à l’aise avec ma tenue de baroudeuse…
Puis, je suis allée faire un tour en ville, et le contraste m’a vraiment frappée. D’un côté, tant de richesse… et à une rue d’écart, une réalité tout autre : de nombreuses personnes sans-abri. Vous me direz que, malheureusement, ce n’est pas rare. Mais là, j’ai été saisie, car on voit peu de personnes à la rue au Canada, du moins dans les zones que j’avais visitées jusque-là. Vancouver m’avait fait une impression similaire : un centre-ville très touristique, soigné… et puis, soudain, la rue vous ramène à la dure réalité du monde.
Fait surprenant : lors d’un tour en bus touristique à Vancouver (que j’ai exceptionnellement pris cette fois-là), le sujet a été évoqué dans les commentaires. Ils expliquaient que l’Ouest canadien comptait davantage de personnes sans-abri, car le climat y est plus clément qu’à l’Est.
Cette fois, je ne vous parle pas de beaux paysages, mais de ce qui m’a marquée dans cette ville. Car cela fait aussi partie du voyage, vous ne croyez pas ? C’est comme la condition des peuples autochtones, un sujet qui me tient à cœur et auquel je consacre toujours un peu de temps lors de mes voyages. J’aime en apprendre davantage sur les différentes nations en fonction des provinces que je visite. Leur histoire me touche profondément.
Kelowna se trouve dans la vallée de l’Okanagan, une région connue pour ses vignobles. On peut y visiter des caves et des exploitations viticoles. C’est aussi un haut lieu de la fruiticulture : on croise partout des étals de fruits le long des routes. Le lac Okanagan, quant à lui, ravira les amateurs de sports nautiques.
Et comme le Loch Ness en Écosse, Kelowna a son propre monstre : l’Ogopogo, un serpent géant censé vivre au fond du lac. Des légendes autochtones anciennes évoquaient déjà cette créature. À l’époque, des sacrifices d’animaux étaient faits pour pouvoir naviguer en toute sécurité. Il paraît même que certains colons auraient mystérieusement disparu… Des photos et des vidéos circulent — cela rappelle beaucoup le mythe du Loch Ness. Ce genre de légende attire forcément les touristes ! La statue de l’Ogopogo, près du lac, n’a rien de très effrayant… mais oserez-vous vous aventurer dans les eaux du lac ?
C’est une ville, et une région, qui méritent qu’on y consacre du temps, car il y a beaucoup à découvrir. J’y passerai plusieurs jours lors d’un prochain voyage.
Si vous voulez en savoir plus, voici le site de l’office de tourisme de Kelowna.

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